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Tête
du cortège funéraire : le porteur du sapin suivi
du choeur des Aubes. Dobritsa, Roumanie.
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J'ai décrit
ailleurs (J.C., Le Feu vivant, pp. 340-412), pièce après pièce
et notations musicales à l'appui, à la manière d'un opéra, les lamentations
des femmes, les chants du prêtre et de ses acolytes, la superposition
des voix et des cris, des sons de trompe et des battements de cloche sur
différents tons.
Si variés soient-ils, les éléments qui composent cet ensemble forment
un tout intégré joignant, dans l'unité d'une même cérémonie, quatre offices :
celui d'un culte civique, que célèbrent le sonneur de trompe et les notables,
représentants de la société englobante; celui d'un culte religieux régi
par l'Eglise orthodoxe, qu'exécutent le prêtre et son chantre; celui d'un
culte domestique, dont les femmes sont officiantes, et qu'elles exercent
par les soins apportés au corps mort et par les lamentations; celui, enfin,
d'un culte local et coutumier, pour lequel officient les jeunes gens porteurs
du sapin, d'une part, le chur de vieilles femmes précédant le sonneur
de trompe et le clergé du cortège, d'autre part. 
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