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Bourrasque
dans les bouches de Vulcano.
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Comme tous
les marins du monde, les Lipariotes sont attentifs aux signes que leur prodigue
l'environnement. Quand de petits cumulus blancs s'amoncellent sur la côte
de Calabre telle qu'ils la devinent dans le sud-est depuis Stromboli, Panarea,
Salina, Lipari ou Vulcano, en milieu d'après-midi, alors qu'un sensible
courant de vent provient du secteur ouest, ils s'attendent à ce que
ces nuages grossissent et finissent par se rassembler en une formation continue,
barrone, la "barre". D'abord d'un blanc éclatant,
la "barre" passe au gris léger, puis au gris plus soutenu
au fur et à mesure qu'elle s'approche des îles en provenance
de la côte italienne, jusqu'à devenir noire au voisinage des
rivages (Photo). C'est le signe que le libeccio va céder et
le meggiorno shirocco, se lever. Les vents du sud-est affrontent
les vents d'ouest, à l'approche des sommets. La bourrasca
va mettre fin au flux régulier de secteur ouest. Elle durera dix,
vingt, trente minutes, une heure, rarement plus, montant à huit ou
neuf degrés Beaufort, puis sera suivie pendant deux ou trois heures
d'un flux de secteur est s'affaiblissant graduellement à cinq ou
quatre degrés Beaufort, jusqu'à céder temporairement
la place aux calmes, pour une durée plus ou moins longue... jusqu'aux
prémices de la bourrasque suivante.
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