|
 |
 |
 |
Analyse
par photosatellite de la situation météorologique
du 12 septembre 1999.
|
|
Prenons l'exemple
de la journée du 12 septembre 1999 relatée plus haut.Tout
d'abord, la situation à 6H UTC montre sur la Sicile une zone dépressionnaire
de faible intensité, sorte de "marais barométrique" propice
aux événements météorologiques locaux. De plus,
il semble, d'après les observations, que de fortes ascendances prennent
place sur la côte continentale. On peut penser qu'elles provoquent
une brise de mer dont l'influence s'étendrait au-delà de l'archipel
des Lipari puisque le vent qui y règne est orienté vers la
côte continentale (vent d'ouest). L'ensoleillement est tel que l'évolution
nuageuse se poursuit jusqu'à former des cumulonimbus. Au soir, l'effet
de brise s'arrêtant et le vent dominant de sud-est reprenant ses droits,
ces nuages d'orage sont alors poussés vers les îles qui subissent,
à leur passage, la fameuse bourrasque. Il est intéressant
de constater que l'analyse satellitale du 12 septembre 1999 confirme la
présence de ces orages locaux. Du point de vue temporel, la chronologie
observée confirme cette hypothèse : des ascendances l'après
midi, une évolution progressive des nuages en cumulonimbus, un courant
d'est s'établissant de nouveau en fin d'après midi, au moment
où la brise s'éteint, une arrivée de la bourrasque
vers 20 heure et une durée de celle-ci limitée, liée
au fait que ces nuages ne font que passer sur l'archipel. Du point de vue
spatial par contre, la situation est possible mais dénote un phénomène
puissant. L'évolution des nuages en cumulonimbus le suggère
déjà. De plus, les îles Lipari sont situées à
une distance de l'ordre de 30 à 40 milles de la côte continentale,
et l'observation d'un courant d'ouest dans les îles montre que cette
brise thermique a une étendue rencontrée seulement dans les
régions tropicales. Mais la forte étendue verticale des ascendances,
prouvée par la formation de cumulonimbus peut l'expliquer. De plus,
d'après l'orientation du panache du volcan qui culmine à 1000
mêtres d'altitude, l'épaisseur de cette brise est encore importante
à cette distance. Toutefois, une telle épaisseur de couche
limite est tout à fait possible.
|